Ouvertes à la rentrée 2016 à Caen et au Havre, les classes de « Seconde industrielle structurante », officiellement inaugurées le 21 mars 2017par l’UIMM Région Havraise et UIMM Normandie Sud, visent à réinsérer des jeunes en difficultés scolaires dans un cursus en alternance, en bac pro ou en CAP.

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Dans quelques semaines, la « seconde industrielle structurante » de Normandie terminera sa première année. Fruit d’un projet sur trois ans lancé par l’UIMM Région Havraise et l’UIMM Normandie sud, cette classe accueille des jeunes en difficultés scolaires sortant de classe de troisième ou inscrits à la mission locale pour les remettre en selle. « Nous avons positionné notre projet à partir des freins qui dissuadent les chefs d’entreprise désirant recruter des jeunes. Et ces obstacles sont en majorité d’ordre comportemental ainsi que liés aux insuffisances sur les matières fondamentales », note Christophe de Belloy, Secrétaire général adjoint de l’UIMM Région Havraise. C’est pourquoi le parcours initial de formation d’un an comporte, outre les matières fondamentales (français, maths, sciences-physiques, histoire-géographie, anglais), des cours d’instruction civique et aborde le respect des règles de vie en société. Les promoteurs de la seconde industrielle normande se sont clairement inspirés des méthodes pédagogiques en vigueur dans les établissements scolaires de la Fondation Espérance Banlieues, qui ont pour objectif de réconcilier les jeunes avec l’institution scolaire, dans un cadre où rigueur et autorité vont de pair avec écoute et accompagnement individualisé, notamment par des bénévoles. Pour bien marquer cette filiation, la seconde a d’ailleurs obtenu le soutien de la Fondation. Ces jeunes découvrent les métiers en ateliers ce qui les motivent.

Objectif : Bac pro ou CAP selon le niveau de sortie !

« Notre idée était de créer un dispositif intégré au sein d’un parcours en alternance au sein des CFAI. Les jeunes sont accueillis dans les CFA de l’industrie, côtoient d’autres jeunes et rencontrent des employeurs. Les moyens techniques sont mutualisés. La seconde se veut un trait d’union avec nos formations en alternance, bac pro ou CAP », ajoute Christophe de Belloy. La principale difficulté rencontrée par les dirigeants de la métallurgie normande a été de constituer dans un délai très court une première « promotion » d’environ 30 jeunes, orientés par les missions locales et les CIO de Caen et du Havre, puisque la seconde est localisée sur les deux sites. « Un millier de contacts environ ont été pris par la missions locale du Havre !» indique Christophe de Belloy. Plusieurs jeunes ont abandonné le dispositif en cours de route. L’objectif de 40 jeunes en formation devrait être atteint en 2018. Le projet, cofinancé par la Région Normandie et l’UIMM, vise annuellement à permettre à 35 jeunes d’intégrer un bac pro ou un CAP chaque année. Parmi les jeunes qui ont rejoint la seconde industrielle en septembre 2016, les projets professionnels commencent déjà à se dessiner, partagés entre la chaudronnerie, l’électrotechnique, ou la maintenance par exemple. Des métiers où de nombreux postes sont vacants en Normandie.